Sommes-nous prêts pour la prochaine grosse crise ?

Sommes-nous prêts pour la prochaine grosse crise ?

Lettre de lectrice au quotidien « 24 Heures » envoyée le 26 juin 2022

M. Arthur Grosjean écrit dans le 24 H du 23.6.22 que le rapport de la chancellerie fédérale concernant la gestion de la crise covid souligne le manque d’anticipation, des réactions dans l’urgence, une task force médicale en volontariat et « les dissentions entre cantons ainsi qu’entre cantons et Confédération qui ont fait perdre un temps précieux et la dégrader la situation ». Les exercices-catastrophes ont été donc inopérants.
Peut-on espérer que l’expérience covid et son évaluation permettront de gérer une possible prochaine épidémie ?

Sommes-nous préparés contre un nuage nucléaire suite à une bombe lâchée en Ukraine, en Russie ou ailleurs ou à un accident grave d’une centrale nucléaire en Suisse ou dans son voisinage ? La seule protection immédiate efficace est le confinement et la prise de comprimés d’iode qui prémunit contre le cancer de la thyroïde et doit être pris au plus tôt une heure avant l’exposition à la radioactivité et au plus tard dans les six à douze heures qui suivent.

Il est impossible -dans les faits interdit- d’acheter à l’avance des comprimés d’iode en pharmacie ( distribués préventivement dans le périmètre de 50 km autour des centrales, au Jura et à Zürich, Bâle et St-Gall). Mais ni les habitants de Lausanne et sa banlieue ni Genève n’en n’ont en réserve chez eux.

En cas d’urgence, où aller chercher ces comprimés ? Dans quel état de panique et de désorganisation ? Sur des routes encombrées ? En faisant la queue dehors ? Mais il faut en même temps se confiner…

Impréparation, amateurisme et mise en danger de la population ; comme dit le Chancelier de la confédération M. Walther Thurnherr :« La plupart du temps les choses se passent moins bien que ce qu’on pensait au départ ».

Quand pourra-t-on s’acheter une boîte de comprimés d’iode pour sa famille, préventivement (5 francs), en espérant ne jamais en avoir besoin ?

Claire Peter Favre, Lausanne

« La plupart du temps les choses
se passent moins bien
que ce qu’on pensait au départ »

Walther Thurnherr
Chancelier de la Confédération