La durée maximale de fonctionnement des centrales nucléaires suisses est rejetée de peu

La durée maximale de fonctionnement des centrales nucléaires suisses est rejetée de peu

L’Alliance Sortie programmée du nucléaire prend connaissance avec regret du rejet de son initiative. Cette campagne a montré toutefois clairement que la sortie du nucléaire va s’imposer, pour des raisons économiques et sécuritaires. Elle permettra aussi d’inciter les cantons et communes qui ont soutenu l’initiative à renforcer leur engagement en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Regula Rytz, coprésidente de l’Alliance Sortie programmée du nucléaire et présidente des Verts, exprime des sentiments mitigés : “Nous sommes d’une part ravis de ce large soutien de la population – et regrettons de ne pas avoir atteint notre but. Le sujet n’en reste pas moins d’actualité. Car la campagne de votation nous a permis de révéler clairement et sans compromis la profondeur de la crise que traverse l’industrie nucléaire et nous voulons mettre fin à sa gestion calamiteuse.”

Christian Engeli, directeur des campagnes de Greenpeace Suisse et coprésident de l’Alliance, constate : “Cette campagne de votation a connu la révélation de plusieurs manquements des vieilles centrales nucléaires en matière de sécurité et simultanément, les grands groupes électriques ont attaqué la législation sur la sécurité nucléaire. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire nécessite de ce fait plus de compétence et une capacité d’intervention appropriée. Sinon, le principe de ”laisser fonctionner tant que sûr” deviendra une dangereuse loterie.”

“Malgré le refus de l’initiative je me réjouis de voir que les régions francophones ont soutenu l’initiative”, déclare Christian Van Singer, porte parole romand de l’Alliance pour la Sortie programmée du nucléaire. “De nombreuses communes romandes ont soutenu le texte. A elles de s’engager encore plus fortement en faveur d’un approvisionnement électrique durable. Ce sera non seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour l’économie.”

La large alliance de plus de 40 organisations et de centaines de citoyens et citoyennes de tous les milieux et secteurs économiques, et des tendances politiques de gauche, du centre et de droite, n’est malheureusement pas parvenue à convaincre de la nécessité de son projet de sortie programmée du nucléaire. Mais nous allons nous engager tous ensemble pour le succès dans les urnes de la stratégie énergétique 2050.

non-au-nucleaire.ch